“Franco Fagioli, en particulier, ne recule devant rien, ni les nuances les plus insensées, ni les poitrinages les plus osés, pour faire entendre toute la fureur et faire résonner tout l’hybris de son Eliogabalo.”
“Distribution de rêve : en Eliogabalo, Fagioli fascine par sa compréhension du rôle et l’aplomb avec lequel il se confronte à une écriture vocale aussi capricieuse et excessive que son personage.”
“…ce rôle qui comporte finalement assez peu de ces traits virtuoses où il excelle, de ces élégies qui épanouissent sa musicalité.”
“…le contre-ténor Franco Fagioli est à la hauteur de sa réputation dans le rôle-titre (richesse du timbre, virtuosité)…”
“Sur le plateau, Franco Fagioli ne boude pas son plaisir à incarner cet empereur travesti et dépravé. Véritable acteur, il réussit les nuances les plus complexes.”
“Au centre, royal – ou impérial en l’occurrence – dans le rôle de cet adolescent tyrannique propulsé à 14 ans à la tête de l’empire romain, Franco Fagioli campe avec superbe un Eliogabalo contradictoire dont les excès sont tempérés par une sensibilité inattendue. Loin des vocalises éblouissantes des Porpora ou Haendel plus tardifs dans lequel le contre-ténor brille habituellement, l’Argentin montre qu’il s’épanouit avec autant d’aisance dans la pureté de cette musique moins démonstrative et révèle d’autres qualités, s’aventurant en voix de poitrine, renonçant quand il le faut à la joliesse du chant pour donner du sens au texte et osant des nuances inattendues.”
“La star Franco Fagioli dans le rôle-titre, impérial d’aisance vocale grâce à une diction souple et ronde, ainsi qu’à un timbre chaleureux et enveloppant.”
“Ce dernier est campé par le fabuleux Franco Fagioli pour lequel il semble avoir été taillé : jouant sans complexe des richesses androgynes de son timbre de mezzo qu’il registre à la façon d’un orgue, ne s’interdisant aucun passage en voix de poitrine, aucune interpolation ni fébrile vocalise, il s’empare de la figure immortalisée par Artaud avec un appétit d’ogre.”