“Redonnant vie à Farinelli, Franco Fagioli se confirme une fois de plus comme l’étonnant phénomène vocal d’aujourd’hui : dans trois de ses arias, il fait une démonstration de merveilles vocales qui enthousiasment le public. L’opéra, en trois actes, a été divisé en deux parties, la première comprenant le premier acte et une bonne partie du second, de sorte que l’air d’Aci « Nell’attendere il mio bene » sert excellemment de premier finale avec son déploiement ininterrompu de trilles, le da capo avec des variations acrobatiques et une cadence que Fagioli aborde avec une aisance désarmante et une technique impeccable, transformant le simple berger en une fontaine d’où jaillit une extraordinaire virtuosité. Les mêmes prouesses vocales, cette fois au service d’intentions expressives, sont déployées dans « Alto Giove« , lorsque, après avoir été écrasé par le rocher du cyclope, Aci remercie le roi des dieux de lui avoir accordé l’immortalité implorée par sa bien-aimée Galatea : transformé en fleuve, il accueillera la nymphe dans ses eaux pour l’éternité.”

Première Loge

“À Franco Fagioli échoit le rôle d’Acis écrit autrefois pour Farinelli… L’époustouflant dans ses airs de bravoure, il fait une fois encore une démonstration d’agilité et d’acrobaties vocales tout en réservant une superlative messa di voce (conduite de voix sur un même souffle) et des aigus planants dans les reprises ou dans les airs plus lents (le fameux « Alto Giove », notamment). Le spectateur note également son véritable investissement scénique qui lui permet de composer un personnage à la fois léger et rêveur, fait tout de charme et de fantaisie.”

Ôlyrix

“Dans le rôle d’Acis créé par Farinelli, Franco Fagioli apporte toute son expertise de la virtuosité requise pour restituer tant que faire se peut l’incroyable performance des castrats : longueur de souffle, ornementations savantes avec trilles et appogiatures, tout en ondulations complexes et agilité phénoménale.”

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